Il est bien sûr beaucoup trop tôt pour avoir une conviction claire des différents scenarii ou prospectives économiques, ou sur l’évolution du marché immobilier haut de gamme sur la Côte Basque, mais l’idée est plutôt de vous apporter une lecture supplémentaire pour nous permettre de mieux appréhender vos projets immobiliers, d’achat, de vente, ou de location.
Le marché immobilier, au premier trimestre 2020, jusqu’au 16 mars, avait fait preuve d’un grand dynamisme, sans montrer aucun signe d’essoufflement, bien au contraire. Le covid-19 et le confinement ont mis pour le moment un coup d’arrêt brutal à ce marché en euphorie.
Préalablement au confinement, et sans avoir prévu les contraintes physiques que nous allions rencontrer pour travailler, nous avions bien heureusement investi sur de nouveaux outils nous permettant d’assurer une continuité dans notre travail.
A ce jour, Barnes Cote Basque peut s’appuyer sur la dématérialisation de certaines visites, et la digitalisation de ses process métier :
- Multiplication des visites virtuelles par l’outil Matterport
- Digitalisation des mandats de vente pour pallier l’absence de contact physique avec une signature électronique certifiée (et registre électronique des mandats)
- Solution de prise de rendez vous virtuel pour estimation en visio-conférence
- Digitalisation de la e-réputation via la blockchain, pour assurer une authenticité complète des avis clients déposé suite aux transactions
- Econférence/webinar organisée jeudi prochain et animée par un journaliste économique du Figaro
Toute notre équipe est restée « sur le pont », disponible par téléphone, visio, et par e-mail pour répondre aux différentes demandes et pallier certaines inquiétudes dans ce contexte inédit. Nous sommes fiers d’avoir ainsi pu signer à distance des mandats, pu effectuer des visites virtuelles, et pu recevoir des offres, dont 2 même ont été acceptées !
La bonne collaboration avec nos partenaires notaires a permis d’effectuer l’essentiel des promesses de ventes, ou des ventes en cours qui ont lieu par signature électronique ou tournante.
Mais tout n’est pas toujours simple : le caractère exceptionnel de la période nécessite la prorogation de certains délais: des ordonnances ont été prises à cet effet, retardant ainsi certains actes parfois de plusieurs mois.
Par ailleurs, et de manière très concrète, certains actes qui auraient pu être signés ces dernières semaines, ont été retardés tout simplement par l’arrêt du travail des sociétés de déménagement. Si chacune des parties peut comprendre ce cas de force majeure, ce retard de signature d’acte de vente nécessite de trouver des solutions, et de faire signer des prolongations à toutes les parties.
Le cas ne s’est pas présenté depuis le début du confinement pour nos ventes en cours, mais nous savons que certaines banques ont purement et simplement suspendu le traitement des nouveaux dossiers d’emprunts, surchargés par les dossiers reçus au cours du 1er trimestre, et par la priorité très marquée pour soutenir les TPE ou les PME. Cela apporte un retard supplémentaire pour finaliser les ventes en cours ou à venir.
Le milieu de la promotion immobilière est touché de plein fouet également, en France comme dans le pays basque, où les nouveaux projets d’immobilier neuf répondent à une certaine pression démographique. Les chantiers sont à l’arrêt, les permis de construire en stand-by en attendant pour les communes concernées la fin des élections municipales, reportées à l’automne.
Face à ces incertitudes nombreuses, sur les délais de réalisation des projets en cours, sur l’évolution du marché et sur les changements probables de nos modes de vie, beaucoup de questions se posent. Le plus grand risque est probablement l’attentisme, et « l’immobilisme de l’immobilier ». Nous ne pouvons prédire une baisse des prix, mais le flou dans lequel nous sommes, et la crise économique importante à prévoir, avec de nombreux dépôts de bilan, risquent de donner du mou au marché : ceux qui auront besoin de vendre relativement rapidement devront se distinguer par un prix plus attractif, (si le bien ne se différencie pas par plusieurs « atouts maîtres » comme la vue/ architecture remarquable, l’absence de bruit/ vis à vis).
Mais nul ne peut prédire comment s’équilibreront l’offre et la demande, et déterminer l’évolution des prix à court et moyen terme.
En effet, nous avons pu observer, dès la mi-mars et l’annonce du confinement une explosion de la demande de location saisonnière pour venir se confiner sur la Côte Basque. Aucune demande n’a (heureusement, ou malheureusement ?) pu aboutir… car les propriétaires ont préféré eux aussi vivre leur confinement dans leur maison autour de Biarritz ! Nous continuons à avoir une demande soutenue pour cet été, mais le manque de visibilité incite bon nombre de propriétaires de maisons mises en location, à ne pas vouloir s’engager à louer, pour se garder l’option de profiter eux même de ce « refuge ». Les locataires de maisons de vacances, qui jusqu’à présent « louaient » la liberté de changer de lieu chaque année réalisent que cette liberté n’en est pas une, car ils ne peuvent pas être sûrs de pouvoir disposer d’un lieu agréable pour leur vacances… ou plus si affinité !
Cette période de confinement aura eu le mérite de nous faire prendre conscience de l’importance d’être bien chez soi, tant dans son intérieur que dans son cadre de vie. Choisir un environnement sain, avec de l’espace intérieur ET extérieur devient plus qu’un luxe, cela devient une nécessité.
Les maisons de villes proches des plages et des restaurants de centre ville, tant recherchées depuis une dizaine d’années pourraient ainsi être concurrencées par les maisons offrant un espace extérieur plus conséquent, même si elles sont situées à 5 ou 10km des côtes. Les demandes que nous recevons depuis un mois nous font ressentir cette tendance.
Nous aurons tous testé le travail à distance, et pour bon nombre je l’espère, découvert qu’il peut être possible d’envisager une vie différente. Si les marchés boursiers restent volatiles et incertains, nous pouvons au moins accorder à l’immobilier, et à fortiori à l’immobilier « premium », autant le terme de refuge, que de valeur refuge.
Les principales études d’opinions réalisées récemment (étude Seloger publiée dans le JDD du 19/04 ou étude Figaro Immo du 23/04) montrent que les français s’accrochent à l’immobilier et comptent reprendre le cours de leur projet (ou restent actifs dans leur recherche). Une nouvelle tendance fait apparaitre également la volonté d’une clientèle issue des grandes agglomérations, de venir s’installer dans leur résidence secondaire… ou d’en acheter une. La qualité et l’art de vivre sur la Côte Basque ne sont (malheureusement ?) plus un secret pour personne, et l’attractivité de notre région pourrait permettre de résister à cette crise annoncée.
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